Un jour, Georges arriva dans une ville de la Libye
nommée Silène (Silcha). Or, dans un étang voisin de
la ville vivait un dragon redoutable qui, maintes
fois, avait mis en déroute les armées envoyées
contre lui. Parfois, il s'approchait des murs de la
ville et empoisonnait de son souffle tous ceux qui se
trouvaient à sa portée.
Afin
d'apaiser la fureur du monstre et l'empêcher d'anéantir
la ville entière, les habitants convinrent de lui
offrir chaque jour deux brebis. Bientôt, les brebis
vinrent à manquer et les habitants durent se
contraindre à les remplacer par des jeunes gens tirés
au sort. Aucune famille ne fut exemptée du tirage et
le jour de l'arrivée de saint Georges, le sort désigna
pour victime, la fille unique du roi.
Georges
arrive ce jour où, la jeune princesse attachée à un
rocher près de l'étang, va être victime du dragon.
Monté sur son destrier, il brandit bien haut son étendard
et se jette bravement sur le monstre avec une fougue
telle qu'il le renverse au sol. Il dit alors à la
princesse: "Mon enfant, ne crains plus et place
ta ceinture autour du col de ce monstre!" La
princesse fit ainsi et le dragon, se redressant, se
mit à la suivre comme un petit chien qu'on mènerait
en laisse. La bête fut ensuite conduite par la
princesse jusqu'à la ville où elle fut décapitée.
(
Cette légende fut recueilli et adaptée pour
l'Occident chrétien en 1265-66. par Jacques de
Voragine dans La Légende dorée. )
Le
combat de Georges contre le dragon a donné lieu à
une iconographie importante surtout à partir du XIIIe
siècle. il symbolise la victoire de la Foi sur le
Mal. Georges tient une lance (plus rarement une épée)
et terrasse le monstre, tandis que la princesse prie,
au second plan. La scène se passe à l'abri des murs
d'une ville, parfois au bord de la mer.
Personnifiant
l'idéal chevaleresque, saint Georges est
habituellement représenté à cheval (souvent sur un
cheval blanc), en armure, portant un écu et une bannière
d'argent à la croix de gueules. Cette bannière
blanche à croix rouge , qui fut celle des croisés
est à la base du drapeau actuel de l'Angleterre,
l'Union Jack.
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Né en Cappadoce de parents chrétiens, Saint-Georges
fut officier dans l'armée romaine. Victime des persécutions
antichrétiennes de l'empereur Dioclétien (A.D.303),
il fut livré dans la ville de Lydda (Lod en Israël)
à de nombreux supplices (brûlé, ébouillanté, broyé
sous une roue, etc.) auquel il survécut
miraculeusement avant d'être décapité. Les actes de
ce martyre ont été rédigés au VIe s. par
Pasicrates.
Le
culte et la légende qui entourent Saint Georges
prennent naissance au moyen orient et se propagent en
Grèce, en Russie et dans toute l'Europe avec les
croisades. On raconte parmi ceux-ci que leur victoire
sur les Sarrasins à Antioche en 1098 serait due à
l'apparition du saint qui seraient venus les
encourager dans leur combat. Georges devint un des
saints patrons de Gênes, Venise et Barcelone, puis
celui de l'ordre Teutonique. En outre, saint Georges
est, dans toute la chrétienté, le patron des
chevaliers.
Saint
Georges est vénéré en Angleterre depuis le VIIIe Siècle.
Sa popularité fut telle qu'on lui attribua la
nationalité anglaise et on fit de lui le saint patron
de toute l'Angleterre, remplaçant ainsi Edouard le
Confesseur dans le coeur des Anglais.
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